En tant qu’agence de relations publiques spécialisée dans les technologies, nous sommes contactés par de nombreuses jeunes entreprises. Notre conseil récurrent ? Ne miser pas sur les relations publiques pour le moment. C’est une tactique de vente inhabituelle pour une agence de relations publiques, mais nous travaillons avec des entreprises technologiques à forte croissance et à forte valeur ajoutée dans le cadre de relations publiques d’entreprise, B2C et B2B, ainsi que de programmes de valorisation et de communication de crise, et il n’y a pas grand-chose sur les relations publiques que nous n’ayons pas connu.
Le fait est que la majorité des jeunes startups ne sont pas prêtes pour lancer des campagnes de relations publiques. Plutôt que de se précipiter, nous leur recommandons d’investir leur temps et leurs ressources limitées sur l’amélioration de leur produit ou de leur offre.
Cependant, vous avez peut-être l’impression que votre entreprise en est à ce stade. Mais comment le savoir ? Nous avons mis en place un baromètre à ce sujet. Et ne vous inquiétez pas, si vous pensez que vous n’êtes pas prêt pour les relations publiques, poursuivez votre lecture nous pouvons tout de même vous aider.
Êtes-vous prêt pour les relations publiques ?
Comment reconnaître que le moment est venu pour vous de commencer à penser aux relations publiques ? Il n’y a pas de moment précis, mais posez-vous les questions suivantes et si vous obtenez un grand nombre de « oui », vous pourriez bien être prêt…
- Avez-vous confiance en votre produit ?
- Avez-vous un produit dont vous êtes sûr à 100 % ?
- Les bugs ont-ils été résolus ?
- Lorsque d’autres personnes testent votre produit, sont-elles en mesure de l’utiliser avec succès, est-il aussi proche que possible de sa version finale (le cas échéant) ?
- Son concept est-il facile à comprendre ?
Qui est votre communauté ?
Avez-vous tiré le meilleur parti de votre propre réseau ? En effet, votre réseau peut former une base d’utilisateurs solide, qui a le potentiel de diffuser les messages clés sur votre produit. Demandez avec tact, mais demandez à tout le monde… les amis, les connaissances et la famille sont tous concernés !
Avez-vous un porte-parole ?
Avez-vous quelqu’un dans l’entreprise qui peut se consacrer aux relations publiques ? Il n’y a rien de plus frustrant pour vous, votre agence ou un journaliste que de rater des opportunités parce que personne au sein de votre entreprise n’a la capacité de traiter les opportunités de relations publiques lorsqu’elles se présentent. Un membre de votre organisation doit s’engager à être le premier point de contact et le porte-parole. Le porte-parole que vous choisissez doit être formé aux médias afin que l’on puisse compter sur lui pour représenter votre entreprise de la meilleure façon possible.
Avez-vous une histoire à raconter ?
Il ne suffit pas de dire « nous sommes toujours là et nous vendons toujours notre produit », il faut un début, un milieu et une fin. Comment le produit a-t-il été conçu ? Qui sont les personnes qui en sont à l’origine ? Quel problème résoudra-t-il, qui en a besoin et quel est son avenir ? Trop de jeunes entreprises, qui se sont consacrées des années durant au développement d’un produit efficace, estiment que son existence à elle seule est l’histoire. Pourtant, ce n’est pas le cas.
Avez-vous les moyens de vous offrir des relations publiques ?
Avez-vous le budget nécessaire à consacrer aux relations publiques ? Est-ce la meilleure façon d’utiliser vos fonds à ce moment précis ? Si vous avez le choix entre investir dans le produit pour le rendre aussi aboutit que possible et les relations publiques, choisissez le produit. Lorsque le produit sera parfait, les relations publiques auront plus d’impact.
Si vous pouvez répondre par l’affirmative à toutes ces questions, commencez à chercher la bonne agence.
Expliquez clairement ce que vous attendez des relations presse (accroissement de la notoriété, boost des ventes, acquisition, etc.) et rédigez un cahier des charges précis à l’intention des agences potentielles : plus vous en direz sur vos projets d’entreprise, plus l’agence aura de chances de vous proposer une campagne adaptée. Par aillauers, assurez-vous que la personne avec lequel vous travaillerez est un partenaire de confiance. Dans l’idéal, vous allez entretenir une relation étroite et durable, et ce partenaire de communication sera amené à voir le bon et le mauvais côté de votre produit ; la confiance et la compréhension sont donc essentielles. Si la culture de l’agence ne reflète pas vos propres valeurs, la relation risque d’échouer.
Si vous avez décidé que vous n’êtes pas tout à fait prêt à emprunter la voie de l’agence, il y a des tactiques que vous pouvez mettre en place pour commencer votre voyage de relations publiques par vos propres moyens. Tout d’abord, il convient de réfléchir à ce que sont les relations publiques et à ce qu’elles ne sont pas.
Qu’est-ce que les RP ?
Des relations avec les médias ? Non, mais les relations avec les médias représentent une grande partie de notre travail. La rédaction de communiqués de presse et la collaboration avec un réseau de journalistes constituent la partie fondamentale et tactique des relations publiques, mais ce n’est qu’une infime partie.
Lorsqu’elles fonctionnent au mieux, les relations publiques sont une gestion de la réputation. La réputation n’est pas seulement essentielle dans les bons moments, elle l’est aussi dans les mauvais. C’est elle qui vous aidera à traverser les périodes difficiles. En effet, la construction d’une réputation ne se fait pas du jour au lendemain. Elle prend du temps – traitez-la comme une relation. Et tout comme une relation, elle peut s’effondrer rapidement et un bon nom peut être endommagé. Une bonne réputation influe sur votre capacité à figurer sur des listes restreintes, à embaucher les meilleurs collaborateurs sur un marché concurrentiel et à vendre des produits et des services à un prix élevé, même en période difficile. Elle est également essentielle pour augmenter la valeur de l’entreprise, vous permettre de faire preuve de bonne volonté en cas de crise et d’obtenir une couverture médiatique au fil du temps.
Ce que les relations publiques ne sont pas : un « remplacement » de la partie commerciale. Les relations publiques ne remplacent pas les ventes, elles travaillent avec elles. Ce n’est pas un moyen de contrôler ce qui est écrit sur votre organisation – nous ne contrôlons pas les médias, nous contrôlons le message.
Comment travailler avec les médias ?
Oubliez les communiqués de presse et réservez-les à vos annonces les plus importantes et les plus médiatisées. En attendant, écrivez des mails très courts et gardez à l’esprit que les relations sont essentielles. Il est important de ne pas « harceler » le journaliste ou encore de tenter de contrôler son article. Si vous vous révélez être une source d’information fiable et utile, vous aurez plus de chances d’obtenir une couverture médiatique plus importante par la suite.
Quelle est votre histoire ?
Votre présentation PowerPoint à vos investisseurs n’est PAS votre histoire. Les journalistes sont rarement intéressés par des articles sur des fondateurs inconnus, mais si l’histoire du produit est solide et exclusive à une publication, vous avez une chance. Ne perdez pas de temps à parler du marché, pensez à l’histoire personnelle ou à l’histoire locale que vous voulez raconter. Quel problème votre produit résout-il ? Quelle est la cause du problème ? Qui est confronté à ce problème ? Chaque entreprise propose une innovation, alors pour se démarquer, il faut savoir en quoi votre entreprise est unique et s’en servir comme d’un point d’accroche pour les médias.
Les 5 piliers d’une bonne histoire
Une bonne histoire repose sur cinq piliers : les personnes, les données, les produits, les événements et les émotions. Les journalistes réfléchissent constamment à une histoire unique dans un contexte social plus large. En tant que start-up qui a fait ses recherches, vous êtes assis sur un tas de données, alors réfléchissez à la manière dont vous pouvez les exploiter. Vous seriez surpris de voir quels types d’histoires cachent les données, et ce que ces données révèlent sur l’économie, les modes de vie ou les tendances.
Pour élaborer un message convaincant, soumettez-le au test PICS (Pertinent, Inévitable, Crédible, Simple).
Pertinent
Le message est pertinent pour la plupart des gens et des entreprises. Il a un angle b2b et b2c. Qui est votre public et votre entreprise résout-elle un problème qui lui tient à cœur ? Qu’est-ce qui compte pour eux dans ce problème ? Pourquoi votre solution mérite-t-elle de la visibilité ?
Luttez pour une plus grande pertinence et faites-en une priorité de votre positionnement.
Lorsque l’entreprise de logiciels de vente Salesforce a été créée, Marc Benioff a lancé la campagne « End of Software » (la fin des logiciels) afin de toucher un public plus large. À l’époque, un grand nombre d’individus avaient de mauvaises expériences avec les logiciels : ils étaient extrêmement coûteux, prenaient beaucoup de temps et étaient sujets à des échecs, ce qui a rendu l’entreprise instantanément plus pertinente pour un marché et un public plus large.
Inévitable
Vous voulez que les gens sentent que ce que vous développez est inévitable. Si vous pouvez convaincre le journaliste que ce que vous faites a un sens intrinsèque et qu’il peut le voir se réaliser de manière réaliste, votre voyage vers la pertinence sera d’autant plus court. C’est ce qui vous donne de l’élan. Mark Zuckerberg a souvent dit qu’avant même de fonder Facebook, il pensait qu’une entreprise technologique contribuerait à connecter le monde ; il n’avait jamais imaginé qu’il jouerait un rôle aussi déterminant. L’idée de connecter le monde semblait inévitable, mais il n’était pas évident qu’un groupe de jeunes serait celui qui le ferait.
Crédible
Vous pouvez être pertinent et votre produit peut même sembler inévitable, mais il se peut que l’on ne vous croie toujours pas. Alors, vous devez convaincre que votre entreprise est celle qui peut faire bouger les choses.
Simple
D’une manière ou d’une autre, vous devez prendre votre place sur le marché, et le moyen d’y parvenir est de garder les messages simples. Prenez votre message et réduisez-le à l’essentiel. Quelle est la phrase dont vous voulez que l’on se souvienne ? Vous n’avez qu’une seule chance.
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Comment appâter les journalistes pour votre histoire ?
Commencez par leur fournir des données et des statistiques sous forme de petits morceaux de contenu. Faites le travail pour le journaliste afin qu’il puisse les assembler, tout en prenant par à l’histoire. Garder à l’esprit qu’il est important d’être utile d’abord, pour accéder à une couverture médiatique ensuite. Évitez un langage trop complexe ou technique qui ne sera pas compris par les individus extérieurs à votre secteur d’activité. Plus le message sera compréhensible, plus il sera attrayant pour les journalistes.
À qui s’adresser ?
Les publications spécialisées sont probablement votre meilleure option, à moins que votre produit n’ait un très grand attrait pour les consommateurs. Les magazines spécialisés recherchent des experts du secteur qui peuvent fournir un contexte et des informations. Choisissez un journaliste qui a tendance à écrire sur les start-ups et contactez-le.
Les magazines nationaux recherchent des articles qui s’inscrivent dans le cadre d’une actualité ou d’une tendance majeure. Alors, les pigistes peuvent être une bonne option car s’ils pensent que le sujet est solide, ils essaieront différentes publications, ce qui vous évitera d’avoir à le faire.
Éviter d’agacer un journaliste
Pour soigner sa relation avec un journaliste, il est important d’être honnête sur votre capacité à obtenir et délivrer des informations, chiffres, photo ou interview. Éviter de vous positionner sur sujet que vous ne maîtrisez pas au sein de votre entreprise. « Harceler » un journaliste pour obtenir un article est le meilleur moyen de le repousser. Ou encore, de faire des propositions sur des sujets non pertinents ou qui n’ont aucun lien avec l’actualité.
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Nous avons été fondés en 2002 par Colette Ballou, l’une des femmes les plus inspirantes et les plus récompensées de l’industrie technologique en Europe. Nous avons des bureaux à Londres, Paris et Berlin et nous couvrons également l’Irlande, l’Autriche, la Belgique et la Suisse.