Un Schtroumpf blanc gigantesque trônant à l’entrée du Grand Palais Éphémère ? Ne partez pas, vous êtes au bon endroit ! Vendredi et samedi dernier, se tenait au pied de la Tour Eiffel la seconde édition du salon NFT Paris, un des plus gros événements mondiaux dédiés au secteur. Alors que retenir de cette nouvelle grande messe des NFTs ?
Les NFT sont morts, vive les NFT !
Loin des 600 visiteurs comptabilisés l’an passé, le salon a changé de dimension cette année : pas moins de 18 000 visiteurs se sont pressés dans l’enceinte du Grand Palais Ephémère – des professionnels, journalistes spécialisés sur ces thématiques mais aussi de nombreux étudiants et passionnés. Une nouvelle édition également rythmée par des conférences où Greg Solano, cofondateur de Yuga Labs mais aussi, Nicolas Julia, cofondateur de Sorare ont entre autres été amenés à s’exprimer.
Alors que le secteur des NFT connaît depuis l’été 2022 un plongeon, force est de constater qu’il continue d’attirer (en masse) les amateurs et notamment, la jeune génération avide de nouvelles expériences : réalisation d’une œuvre en live, code à scanner pour obtenir gratuitement une œuvre virtuelle ou un jeton pour accéder à une expérience future, cette année, les exposants ont redoublé d’inventivité.
Le but : embarquer toujours plus et ce, de façon ludique le grand public dans l’univers du Web3 mais aussi, les familiariser avec la manipulation d’actifs entièrement numérique ainsi que sur les NFT ; technologie adossée à la blockchain qui permet d’obtenir un certificat infalsifiable attestant de la propriété numérique et de du caractère unique d’un bien. Parmi les acteurs présents qui bâtissent cet écosystème, Nomadic Labs, experts de la blockchain Tezos.
La France à l’avant-garde dans la blockchain
« La France est désormais la place la plus dynamique pour l’écosystème Web3 en Europe, et probablement dans le monde », tels ont été les mots de Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications. Car si l’événement a grandi, il s’est aussi politisé cette année. En témoigne, la venue remarquée de Brigitte Macron vendredi ainsi que de Rima Abdul Malak, Ministre de la Culture.
Parmi les acteurs de cette émulation, les nombreux grands groupes français présents sur cette édition à l’image de L’Oréal, Hermès ou encore PMU qui présentait sa plateforme de Fantasy Game baptisée Stables, lancée avec succès en début d’année.
Des entreprises qui ne sont pas natives de l’écosystème mais qui voient dans la blockchain un potentiel certain pour créer les usages de demain, offrir de nouvelles expériences accessibles à leurs consommateurs, toucher la jeune génération, fédérer les communautés et in fine, dégager de nouvelles sources de revenus via ces nouvelles opportunités business.
Vecteurs de réelles innovations technologiques, les NFTs séduisent de par leur capacité à interpénétrer toujours plus le quotidien avec le numérique et à encapsuler tout type de données. Parmi les secteurs au cœur de l’attention : le luxe, les industries culturelles et créatives mais aussi le sport et le gaming donc ; des domaines qui ont connu l’an passé une année exceptionnelle et qui continueront d’être aux avant-postes cette année en misant sur leur valeur ajoutée, le principe de rareté, pour offrir toujours plus d’expériences uniques.
Néanmoins, si cet écosystème apte à façonner le Web de demain connaît un réel engouement de la part des grands groupes et startups désireux de s’y lancer, ce dernier n’en est pas moins qu’à ses débuts et doit encore se structurer, maturer. Les différents acteurs doivent ainsi constamment, lors de la création de projets, miser sur la notion d’utilité et de création de valeur.